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L’Instruction En Famille et la vie sociale

En discutant avec des personnes de tous horizons, je me suis rendu compte que la question de la vie sociale revenait souvent sur le tapis. 

En effet, les gens que je rencontrais curieux de notre vie sans école, en venaient toujours à me demander si mes enfants voyaient d’autres enfants.

Ou bien, les familles en IEF que je croisais, m’interrogeaient souvent sur comment nous faisions pour voir d’autres personnes, enfants ou adultes.

C’est vrai qu’il peut découler deux aspects de la vie sans école :

  • La difficulté pour les enfants de côtoyer régulièrement d’autres enfants.
  • La difficulté pour le parent qui s’occupe de l’instruction de garder une vie sociale.

Quand la solitude se fait sentir

solitude

En tant qu’adulte encadrant les apprentissages des enfants, il peut arriver un moment, comme après un accouchement, où l’on se sente seul, où le contact avec les autres adultes nous manque. Pourtant, n’oublions pas que nous sommes là pour aider nos enfants à trouver leur place dans la société. On pourrait donc penser qu’aller vers les autres est un aspect primordial dans l’accompagnement de nos chérubins. Seulement dans la pratique, il n’est pas rare qu’on néglige ce point, qu’on s’oublie et donc qu’on oublie les autres.

C’est ce qui m’est arrivé quand ma petite a eu un peu plus d’un an. Je me suis réveillée un matin (pas qu’un matin d’ailleurs, c’est une expression !) en me disant « mais mince, je ne fais que m’occuper de mes enfants, je suis fatiguée, je ne vois plus personne. Qu’est-ce que je me sens seule ! » L’angoisse

C’est pourquoi je vais essayer de vous donner quelques clés pour briser ce cercle vicieux, car oui, il s’agit bien d’un cercle vicieux : plus je me sens seul, plus j’ai du mal à être à l’aise, à aller vers les autres et plus les autres ont du mal à venir vers moi.

Sortir le plus souvent possible :

Peu importe la démarche d’instruction que vous avez choisie, pensez à sortir chaque jour un petit peu. C’est là que vous pourrez rencontrer vos voisins, croiser des gens, participer à des conversations.

Si vous avez peu de temps, faites juste le tour de votre quartier. Vos enfants seront très heureux de prendre l’air et de dire bonjour aux personnes croisées.

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Si vous habitez en ville, vous pouvez faire un petit jeu avec vos enfants : compter le nombre de personnes qui répondront à votre bonjour et à ceux de vos enfants.

Prenez votre plus beau sourire et dites bonjour ! Vous serez surpris des avantages de ce petit jeu :

  • Sourire est très bénéfique pour le corps, l’esprit et pour favoriser les rencontres 
  • Dire bonjour peut parfois amener les conversations

Si vous avez un peu plus de temps, sortez au parc aux heures extrascolaires. Vos enfants y rencontreront facilement d’autres enfants et grâce à eux vous pourrez plus facilement engager une conversation.

Ces petites sorties sont un premier pas pour renouer avec le monde extérieur. Elles peuvent engendrer des rencontres, faire naître de nouvelles relations. Et puis il est toujours agréable d’être dehors !

Nous ce qu’on adore, c’est aller au bar de notre village. On se prend un petit sirop, un petit thé et on fait des parties de baby-foot (qui sont gratuite, merci patron!). Il y a souvent des personnes qui se joignent à nous. Mon fils est bien meilleur que moi d’ailleurs !

Faire des activités :

Pour vos enfants comme pour vous, les activités sont une super opportunité pour rencontrer des personnes qui ont les mêmes centres d’intérêt que vous.

Le plus dur, c’est de trouver une organisation pour que tout le monde, même maman, arrive à faire son activité. Il y a bien sûr les activités communes dans les lieux culturels, où tous les âges sont les bienvenus. Mais encore faut-il que ça fasse envie à tout le monde !

Personnellement, je m’accorde deux heures par semaine pour faire du yoga. Le cours a lieu le soir, mon compagnon s’occupe des enfants. S’il ne peut pas, c’est à lui de s’arranger pour trouver quelqu’un. Nous avons un lieu pas loin de chez nous qui propose des activités gratuites : sculpture, chant, poterie… l’avantage c’est que tout le monde peut y aller. Si un de mes enfants ne se sent pas concerné, il fait un jeu à côté. Si ça ne m’intéresse pas, je trouve toujours quelqu’un avec qui papoter !

Le désavantage, c’est que ce n’est pas régulier. Mais est-ce vraiment un désavantage ?

Le petit pas qui change tout :

inviter les gens pour asseoir les relations

Lors de ces sorties ou de ces activités, faites le premier pas pour engager la conversation. Ça peut paraître difficile au départ, car ça nous oblige à sortir de notre zone de confort.

Si vous entendez une conversation qui vous intéresse, n’hésitez pas à y participer.

Si vous avez du mal, essayez les Pep’s café, les ateliers-débats, la leche league… Les gens viennent pour parler des sujets qui les intéressent, du coup c’est plus simple de trouver des intérêts communs ou des sujets de conversations. Et puis tout à coup, on se sent moins seul… on se rend compte que d’autres personnes rencontrent les mêmes problématiques.

Le deuxième pas qui assoit les relations :

Si vous rencontrez dans gens avec qui ça accroche bien, alors vous pouvez vous donner la possibilité de mieux connaître la ou les personnes en lançant une invitation : un apéro, un dîner, un goûter-thé… suivant vos préférences. Ça crée des liens, ça concrétise une rencontre et ça lui permet éventuellement de continuer à exister.

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En plus, ça a le deuxième avantage de profiter à la vie sociale de toute la famille. Les enfants sont ravis de voir de nouvelles personnes et ça fait du bien aussi aux adultes (c’est le but, d’ailleurs !)

De plus, il y a de fortes chances que ces personnes aient des enfants, vu qu’en ce moment vos centres d’intérêt sont obnubilés par eux, je me trompe ? Dans ce cas, ça fait des copains pour les vôtres. Et puis, si ce n’est pas le cas, peu importe, les relations sociales ne sont pas cloisonnées à une tranche d’âge que je sache. Je trouve que c’est une des particularités des enfants « non-sco » : ils s’entendent souvent très bien avec les adultes. 

Ensuite, il est préférable d’entretenir ces nouvelles relations et celles de vos enfants. Vous pouvez ainsi réitérer les invitations, aller à des évènements ensemble, faire des sorties communes…

Mettre de la bienveillance dans ses relations :

Il est important de mettre de la bienveillance dans les relations avec ses nouvelles connaissances, comme avec ses amis d’ailleurs !En effet, ce que nous faisons, ou que nous essayons de faire, avec nos enfants est indispensable, il me semble, avec toute relation. Je pense à l’écoute active notamment. Savoir écouter est très important.

Il en va de même avec les conflits : essayer de les gérer avec la communication bienveillante est souvent très efficace. Chacun énonce ses émotions, ses ressentis, ses besoins, sans jugement envers l’autre, puis une solution peut être trouvée en commun.

Pour favoriser les relations des enfants :

Vous pouvez penser au centre aéré. C’est souvent très ludique et ça leur permet de nouer des amitiés avec des enfants pas forcément non-scolarisés.

Si vous connaissez des familles dont les enfants sont à l’école et qui vont à la garderie, vous pouvez proposer aux parents de les prendre de temps en temps.

Si vous avez un réseau non-sco pas loin de chez vous ou que vous en créez un (si, si, vous pouvez le faire !), vous pouvez partager toutes les sorties que vous faites, même les plus anodines (comme aller au parc ou faire une balade) pour motiver d’autres familles et ainsi permettre à tous de se retrouver pour de petits moments partagés.

Comme je le disais plus haut, il y a aussi les activités. Cependant, je trouve que c’est bien pour rencontrer, mais pas pour créer de vraies relations. Tout comme l’école (à part pendant la récréation), ce ne sont pas des endroits où l’on a vraiment l’occasion de jouer, discuter, partager.

Ce ne sont que quelques pistes, mais de toute façon, l’organisation sociale de chacun est unique, qu’on soit « sco » ou « non sco ». C’est un peu quelque part entre comme on veut et comme on peut. J’avais lu ça quelque part et je trouve cette expression très juste !

L’important c’est d’être heureux dans ses baskets ! Et vous, comment définissez-vous votre vie sociale ? Partagez dans les commentaires.

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