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Contrôle pédagogique : comment faire pour qu’il me fasse moins peur ?

Le moment tant redouté : chaque année les famille qui choisissent l’IEF (l’instruction en famille) pour le bien de leurs enfants doivent se soumettre à un contrôle pédagogique annuel réalisé par des membres de l’éducation nationale, les plus souvent un inspecteur et un conseiller pédagogique.

Lorsqu’on reçoit la convocation au contrôle (environ un mois avant la date fatidique), comme par magie on se transforme en élève avant un contrôle ou un examen :

  • On ne dort plus très bien la nuit
  • Plus la date approche et plus le coeur bat vite, les mains tremblent et deviennent moites
  • Et oui, la peur nous habite alors.

Et ça, quels que soient nos choix pédagogiques, la façon dont nous avons préparé le contrôle, la connaissance que nous avons de la loi

Nous passons par une situation de stress, c’est insupportable.

Tout d’un coup, on se retrouve dans notre peau d’ado, d’enfant et on ne sait pas si on va réussir

Car, soyons honnêtes, ça dépend tellement sur qui nous tomberons…

En tout cas, personnellement, c’est ce que je ressens avant de me retrouver devant l’inspecteur.

Est-ce que vous vivez la même chose ?

Pourtant, ce ne sont pas nos supérieurs, ils ne sont pas représentants des forces de l’ordre, ils n’ont pas tant de pouvoir que ça…

Mais quel est donc ce procédé qui se met en place ?

Pour quelles raisons ils nous font si peur ? 🧐

Le contrôle pédagogique…

C’est quand même un sacré truc ! Pourquoi ne mettons-nous pas nos enfants à l’école ?

Pour différentes raisons toutes personnelles.

Mais au moins, il y en a une que nous avons forcément en commun : l’institution scolaire ne nous satisfait pas.

Et pourtant, c’est quelqu’un de cette institution qui nous contrôle, nous, familles déscolarisantes !

Avouez que ya de quoi se poser des questions.

Et quelle raison est avancée pour justifier de ce contrôle ?

S’assurer que les enfants ne sont pas endoctrinés, maltraités… et qu’ils reçoivent bien une instruction.

En plus, grâce à Mr Macron, un doute plane sur les familles en IEF qui potentiellement enfermeraient leurs enfants dans des caves (est-ce qu’il y a réellement des personnes qui croient de telles absurdités ? 😱)

Sauf que, soyons honnêtes, qu’un enfant aille à l’école ou non n’influe en rien sur le fait qu’il soit maltraité !

Et puis, la plupart du temps, ils ne s’assurent pas qu’une instruction soit donnée, mais plutôt une instruction conforme à ce qu’on pourrait avoir à l’école…

En tout cas, les nouvelles orientations vont dans ce sens…

Mais ceci est un autre débat !

Revenons sur cette peur du contrôle.

Avons-nous réellement à craindre les contrôles pédagogiques ?

Regardons un peu du côté de la loi

Les enfants en instruction en famille doivent avoir acquis, à leurs seize ans, les compétences du socle commun

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Si nous lisons bien les textes en entier, c’est la seule chose de réellement imposée.

Avec la nouvelle loi (la loi sur l’école de la confiance), les inspecteurs ont le droit de se référer aux compétences de cycle, mais nous ne sommes pas dans l’obligation de nous y tenir.

L’enfant doit donc progresser, chaque année, pour aller vers l’acquisition du socle. 

OK, mais concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ?

Ça signifie que l’enfant peut aller à son rythme.

Si on prend l’exemple de la lecture, l’enfant peut apprendre à lire à 5 ans ou à 11 ans, le principal étant qu’il sache lire à ses seize ans.

Cet exemple est donc valable pour tous les sujets.

Si nous suivons ce raisonnement, l’unschooling est donc une très bonne pratique, permettant à l’enfant d’apprendre à son rythme, en suivant ses propres centres d’intérêt.

Nous, parents, devons alors accompagner au mieux nos enfants, tout en respectant leur individualité, en ayant une ouverture sur le monde qui les entoure.

Chaque pratique, pédagogie, est donc possible, si ce point de la loi est respecté.

Il y a la théorie et il y a la pratique…

Alors là, c’est dans la théorie, mais nous sommes bien d’accord que dans la pratique ça ne se passe pas toujours (souvent) comme ça, malheureusement !

Qu’est-ce qui fait la différence ?

Déjà, du côté de l’institution, je me rends compte que très peu connaissent réellement les lois relatives à l’IEF.

Ils font donc la seule chose qu’ils savent faire : ils évaluent en fonction de l’âge des enfants et du niveau scolaire.

Et ça, malheureusement, ça ne changera pas de si tôt (même si c’est illégal). 

Ensuite, du côté des familles, sur le point de la loi, c’est un peu la même chose. Il y en a finalement peu qui connaissent leurs droits.

Du coup, si les parents s’imaginent qu’ils doivent faire la même chose qu’à l’école, ils peuvent être mal à l’aise, pas confiants du tout, et donc pour la personne chargée du contrôle c’est cadeau !

C’est une faille dans laquelle il est facile de s’engouffrer.


Du coup, voici ce que vous pouvez faire, vous, parent accompagnant :

  • Avant d’aller au contrôle, renseignez-vous bien sur les lois relatives à l’IEF
  • Imprimez-les, passez-les au fluo, annotez-les…
  • et prenez votre petit dossier sous le bras… au cas où…

Avec bienveillance, vous pouvez rappeler à l’inspecteur les points qui ne sont pas respectés, tout en gardant une marge de manoeuvre.

En fait, en gardant à l’esprit qu’il est possible qu’ils ne sachent pas faire autrement.

« OK, vous faites passer des tests de CE1, je ne sais pas si ça sera très représentatif, car nous ne sommes pas obligés de suivre la progression scolaire et nous avons choisi de suivre les intérêts de nos enfants, tout en gardant à l’esprit qu’ils doivent avoir acquis les compétences du socle à leurs seize ans… »

Un truc du style.

Et si vraiment ça devient conflictuel, vous pouvez alors sortir le texte de loi qui confirma vos dires.

Depuis que nous devons demander l’autorisation pour faire l’IEF, les contrôles se sont durcis dans pas mal d’académies.

Cette loi leur donne encore plus de pouvoir sur les familles, ils s’initient davantage dans nos choix et nos modes de vie…

Pourtant les modalités de contrôle n’ont pas changées !

Quand l’institution se croit tout permis…

Préparer le contrôle pédagogique ?

Il est également très important de préparer ce contrôle.

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De quelle façon ? 

Tout d’abord en écrivant une lettre explicative de vos choix, de vos pratiques

Ici aussi, vous pouvez faire référence à la loi.

Vous l’enverrez quelques jours après avoir reçu votre convocation.

Ensuite, il y a le livret de compétences de votre enfant à remplir et à emmener avec vous le jour J.

Vous trouverez des documents qui peuvent vous y aider (attendus de fin de cycle…) dans la formation offerte « kit de démarrage » .

Vous pouvez également faire ressortir les points forts de votre famille et mettre en lumière les raisons pour lesquelles l’IEF est un véritable avantage pour votre enfant.

Voilà, ça ce sont des conseils d’un point de vue de la forme, pour le jour J.

La communication lors du contrôle pédagogique

Mais la chose fondamentale pour que ça se passe bien finalement n’est pas tant sur la forme, mais le fond.

Je m’explique : ce qui fait la différence, c’est la confiance que vous aurez en vous.

Si vous remplissez tous ces documents, mais qu’on fond, vous doutez de votre légitimité, il sera alors facile pour l’inspecteur de vous déstabiliser.

Je ne dis pas qu’il le fera.

Beaucoup sont tout de même dans le souci de l’échange et du bien-être de l’enfant, heureusement.

Mais pour un esprit manipulateur, il reste alors une faille.

C’est pour cette raison que la confiance en soi est la base, elle se construit, s’entretient, se chérit.

Même si aujourd’hui vous en manquez terriblement, vous pouvez la faire naître, la faire grandir.

La confiance en soi se construit petit à petit…

Durablement…

Personnellement, ce qui m’a aidé en ce qui concerne la confiance en moi, c’est tout d’abord la façon dont mes enfants s’épanouissent, de jour en jour.

J’ai énormément douté de moi, de mes capacités à les motiver, car j’avais mon formatage scolaire qui me harcelait, me heurtait sans cesse.

J’ai été progressivement vers de plus en plus de lâcher-prise. Je ne vais pas en reparler ici.

Si vous le souhaitez, vous pouvez lire cet article.

En tout cas, ce qui est sûr c’est que devant un « petit chef » la posture peut tout changer.

Et comment faire pour avoir bien plus confiance en soi durant le contrôle ?

  • En connaissant la loi, se droits, ses devoirs
  • En ayant connaissance et compréhension des programmes, des compétences, du socle commun…
  • En ayant fait l’effort d’une mise en lumière de ses pratiques notamment à travers la rédaction d’une lettre explicative
  • En faisant ressortir les forces de votre famille et de l’instruction donnée
  • En présentant des documents clairs et adaptés que eux peuvent comprendre pour faciliter un échanges sur des bases communes

Bref, une bonne préparation vous aidera considérablement vers la maîtrise de cet entretien, je ne peux que vous encourager encore une fois à la faire.

Donc, faites-vous confiance et les autres vous feront également confiance, y compris l’inspecteur 😉

Besoin d’aide pour la préparation du contrôle pédagogique ?

Si tout ça vous laisse un peu perplexe et que vous aimeriez être soutenue pas à pas dans toutes ces démarches, envoyez-moi un mail et nous trouverons une solution qui vous convienne 😉.

    Que devez-vous faire maintenant ?

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    Et surtout, posez-moi toutes vos questions en commentaires, j’y prêterai une attention toute particulière et y répondrai au mieux.

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