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Comment la confiance en soi oriente nos vies ?

Vous savez comment je me suis rendu compte que la confiance en soi était la clé ? 

Le début de toute chose si on souhaite avancer

Et bien tout simplement en prenant le temps de regarder le chemin que j’avais parcouru.

J’ai appuyé sur pause et je me suis retournée.

Non pas pour faire machine arrière, mais pour faire un bilan.

En fait, non, ce n’est pas réellement comme ça que ça s’est passé.

Je vous ai demandé de répondre à un sondage, vous vous rappelez ?

(Si vous souhaitez y participer aujourd’hui si vous ne l’avez pas fait avant, c’est encore possible en cliquant ici.)

LA question qui me fait me poser des questions

Une des questions était la suivante : 

Quelle est LA principale difficulté, frustration, ou le plus gros PROBLÈME que vous rencontrez actuellement ? (Qu’est-ce qui vous empêche d’arriver à vos fins, et que ressentez-vous à cause de cela ?)

La majorité des réponses tournaient autour de la même problématique : le manque de confiance en soi.

« Peur du contrôle pédagogique et peur de ne pas savoir mettre en place une progression des apprentissages »

« ma difficulté c’est de nous prévoir un « programme » qui corresponde à nos envies »

« J’ai peur d’oublier d’apprendre quelque chose d’important  à mes enfants et qu’ils soient pénalisés par la suite à cause de ça. De me sentir coupable si plus tard ils ne sont pas épanouis dans leurs vie d’adulte ».

« réussir à pouvoir  m’affirmer lors des inspections, car un de mes fils me pousse vers le unschooling mais même si sur le fond je suis à 100 % j’ai des craintes que je n’arrive pas à me débarrasser. »

C’est à partir de là que je me suis souvenue que moi aussi j’étais passé par ces mêmes doutes, ces mêmes difficultés. 

Et j’ai avancé depuis…

Aujourd’hui, j’ai envie de partager avec vous mon petit bout de chemin depuis que nous avons pris la décision de ne pas mettre nos enfants à l’école.

Vous me direz si ça vous parle et si vous aussi vous êtes passé par là ? On se retrouve à la fin de l’article dans les commentaires…

Mon histoire de confiance en moi…

Lorsque nous avons décidé de nous lancer dans cette belle aventure de l’instruction en famille, Tilouann avait 4 ans et demi et Loon 6 mois. 

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Notre fils avait déjà subi une année de maternelle. 

La maîtresse était pourtant bienveillante, mais la séparation  de chaque matin d’école a été une épreuve pour lui. De plus il était très sensible aux remarques de ses camarades et se voyait déjà comme différent des autres. La comparaison avec les autres le déstabilisait et le stressait.

C’était une véritable souffrance de voir mon petit s’éteindre, se résigner  en essayant de faire face à sa douleur. Il dormait de moins en moins…

Bref, notre décision était prise !

Une fois ce pas franchi, je me suis mise corps et âme dans mon nouveau rôle. Loon avait presque un an et je me sentais prête à m’investir pour accompagner mon enfant dans ses apprentissages. 

Toute pleine de bonne volonté, j’ai ressorti le matériel Montessori que j’utilisais dans mes classes, je lui ai préparé des petits ateliers…

Mais rien à faire ! J’avais l’impression que tout ce que je lui proposais ne l’intéressait pas. Je me faisais rembarrer à chaque tentative !

Il ne voulait rien faire avec moi et en même temps, il me sollicitait en permanence… je ne pouvais pas faire autre chose ou très difficilement, sans oublier que sa petite soeur était également là ! 

Tout ce qui l’intéressait, c’était les histoires de dinosaures, les petites voitures, les playmobils. Il me demandait sans cesse de jouer avec lui et je dois vous avouer que ça ne me fait pas trop rêver les playmobils ! 

Il n’a pas voulu prendre de crayon pendant presque deux ans. Mon pouvoir de persuasion était réduit à néant, ma bonne volonté commençait à s’envoler joyeusement… 

Et en parallèle, ses angoisses ne diminuaient pas, on le sentait « jamais content ».

Je vous avoue que la confiance que j’avais en moi en a pris un sacré coup, je me demandais si j’allais m’en sortir.

Mon compagnon m’a même dit qu’il serait peut-être mieux à l’école vu qu’il ne voulait rien apprendre !

Lorsqu’il me disait ça, ça me mettait dans une colère noire. 

Était-ce la peur de le voir en souffrance de nouveau ? 

Ou parce que ça me mettait face à « mon échec » (en tout cas, inconsciemment je devais en culpabiliser).

Alors, j’ai essayé de changer de point de vue, petit à petit. 

J’ai pris conscience que s’il n’était pas bien à l’école, ça devait être pour différents facteurs et peut-être parce que le programme ne lui convenait pas. 

Je voyais bien qu’il n’était pas plus idiot qu’un autre, juste différent, sensible, tellement touchant…

Ça a été un drôle de lâcher-prise pour moi. Apprendre à l’observer tel qu’il est, à l’apprivoiser, à le respecter. 

« OK, ce que je te propose ne t’intéresse pas. Mais au fait, qu’est-ce que tu aimes ?»

Avec mes yeux d’adulte, j’avais l’impression qu’il ne faisait pas grand-chose de ses journées, que je ne le nourrissais pas assez… Ça va bien 5 minutes les playmobils ou la draisine (une autre grande passion que j’ai oublié de nommer) mais concrètement, il apprend quoi, là ?

Et puis, avec le recul, le chemin plein de doutes que nous avons parcouru, je me rends compte aujourd’hui qu’il ne pouvait rien faire d’autre que d’apprendre sa vie débordante d’émotions… 

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C’est un hypersensible, il demandait juste la place d’être comme ça, l’acceptation et la reconnaissance de son entourage.

Quatre ans plus tard, je m’aperçois qu’il a fait un drôle de chemin, il en a appris des choses, sans que je m’en rende compte…

Il sait exprimer avec justesse ses émotions, être emphatique et à l’écoute, respectueux de soi, des autres et de son environnement…

Il est responsable, ouvert, autonome et réussi à avoir un esprit déjà bien critique pour son âge. 

La conclusion de tout ça, c’est qu’il m’a fallu une bonne dose de lâcher-prise pour le laisser grandir comme il en a besoin.

Et pour ça, il a fallu que j’apprenne à me faire confiance pour ensuite pouvoir lui faire confiance

C’est avec le recul que je me rends compte de tout ça. 

La confiance en moi a été la base et continue de l’être. 

Au fond de moi, je savais ce qui rendait mon enfant heureux. 

C’est à l’âge de ses 4 ans, lorsque nous avons commencé officiellement l’IEF, que je suis mise à paniquer, à vouloir qu’il apprenne une norme, à chercher des outils, comme si je n’arrivais plus à laisser parler mon instinct. 

J’avais la pression…

Lorsqu’il a eu 6 ans, nous avons bien sûr était convoqué pour notre premier contrôle pédagogique. 

Il ne savait ni lire ni écrire et je ne lui avais jamais fait faire « de mathématiques ».

Je me suis alors penchée longuement sur les lois, les documents prouvant notre légitimité

Et là, il m’en a fallu une bonne dose de confiance en moi pour justifier tout ça. 

Je vous assure que je n’en menais pas large. J’étais terrorisée et prête à quitter la France plutôt que de rescolariser mon enfant…

Et bien, figurez-vous que c’est passé crème

Conclusion du contrôle : il ne sait ni lire ni écrire, mais on voit que l’instruction est donnée ! (super, je ne vais pas vous demander comment vous avez vu ça…).

J’avais la loi de mon côté, je la connaissais et j’ai tout fait pour me montrer confiante et c’est passé… 

ouf ! Il faut dire que j’avais bien préparé ce contrôle, ça aide.

Je suis très heureuse d’avoir trouvé la stratégie qui va bien à notre famille, dans laquelle chaque membre s’épanouit , se respecte et se sent respecté. 

Je ne dis pas tous les jours, mais plutôt dans la globalité.

Au final, ça nous a pris 4 ans pour en arriver là, sans que ce soit figé, bien évidemment. 

J’ai trouvé des outils remarquables qui ont fonctionné et qui fonctionnent encore pour nous.

C’est à vous 

Est-ce que ce chemin fait résonnance avec votre vécu ? Partagez-vous les mêmes doutes, craintes ?

J’attends vos partages dans les commentaires 😉

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5 commentaires

  • Coscelya

    Je te tire mon chapeau, tu as drôlement confiance en toi!
    Depuis qu’Alexis a demandé de retourner à l’école, à chaque difficulté je ne peux m’empêcher de me dire que c’est de ma faute, que je n’ai pas su bien lui apprendre, et je m’en veux terriblement.
    Pareil pour sa dyslexie.
    C’est pas toujours simple d’être maman… tout leur futur repose sur nos épaules, je m’en remettrais pas qu’il soit malheureux dans sa vie à cause de mes choix.

    • Marion Billon

      Je n ai pas toujours confiance en moi mais j’ai des outils que j’utilise quotidiennement pour croire en mes valeurs et faire mes choix en fonction d’elles et ainsi ne pas me laisser influencer par mes peurs ou le poids de la norme. C’est pas pour ça que je ne ferai pas d’erreurs ou que je n’en ai pas déjà fait. Tout se construit chaque jour, ensemble, en fonction du présent et du vécu de chacun.
      La culpabilité peut-être positive si elle sert à rebondir…
      c’est sûr que ce n est pas simple d être maman, mais c’est beau et quoi qu’on fasse, on le fait parce qu’on pense que c’est ce qu’il y a de mieux pour nos enfants. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises façons…
      Les choix nous pouvons les faire pour eux lorsqu’ils sont petits puis ils participent lorsqu’ils grandissent, toujours un peu plus…

  • claire

    C’est vrai qu’il faut une sacrée dose de confiance en soi (et en son enfant!) pour se lancer dans l’IEF. Et malgré mon manque habituel de confiance, j’ai l’impression que ce n’est pas la peur de ne pas réussir qui me freine mais bien la problématique financière…Mais finalement, c’est aussi un manque de confiance en moi! La peur de ne pas réussir à me reconvertir, à trouver un travail à domicile, etc. Et je parie que si j’arrive à me lancer un jour, la peur de ne pas être à la hauteur ne sera jamais loin!
    Bonne journée

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