émotions

Je suis en colère !

Je suis en colère !

Je suis en colère envers les institutions. Elles nous dépossèdent de nos vies et nous déresponsabilisent. Les gens qui prennent leur vie en main passent pour des marginaux, des irresponsables, des êtres dangereux !

Je suis en colère contre les petits chefs qui se croient tout permis alors même que ce n’est pas dans leurs droits. De ces directrices qui « refusent » la déscolarisation, qui « exigent » des signatures, qui rabaissent et accusent…

Je suis en colère envers la pression qui est mise aux parents face à l’inspection. Ça va jusqu’à orienter leurs choix pédagogiques. Évaluer, classer, rappeler à l’ordre, interdire… toujours la même rengaine !

Je suis en colère quand on me dit « toi, tu as de la chance ! », « je n’ai pas le choix », « c’est facile pour vous », « vous avez la belle vie », « je vous envie »,… Mais mince, nous aussi ça nous a fait peur de faire des choix, prendre des décisions, aller vers l’inconnu, tout remettre en cause, sortir de sa zone de confort !

Je suis en colère de l’emprise de la société, de la norme, de la pression sociale… quand j’entends « que puis-je mettre en place comme activités scolaires pour ma fille de 18 mois ? », ça me hérisse le poil, je me dis « alors là, nous sommes passés à côté de quelque chose ! » Sommes-nous si déconnectés de la réalité ? Avons-nous tout oublié en 130 ans d’école ? Ne sommes-nous pas capables de voir que l’école est l’exclusion de l’enfant, l’enfermement, le rejet pour qu’il ne dérange pas les adultes, qu’il s’ennuie et fasse des bêtises ?

Je suis en colère quand j’entends des abus de langages comme « l’école sera obligatoire à trois ans ». Il semble alors évident que la plupart des gens ne sont même pas au courant que ce n’est pas l’école qui est obligatoire…

Je suis en colère que l’instruction, l’enseignement soit obligatoire. Et que faisons-nous des personnes qui pensent que l’enfant apprend seul, sans avoir besoin qu’on l’instruise ?

Je suis en colère quand on nous dit que nous avons le choix d’instruire nos enfants et le choix des pratiques, mais que c’est « l’institution-école » qui nous évaluent, nous juge et décide… combien de familles décident de faire du formel pour être tranquilles avec l’inspection ? Si notre choix est le refus d’enseignement, est-ce pour, finalement, faire comme l’école ?

Les personnes qui ont aimé cet article ont aussi lu :  Je n’y arrive plus !

Je suis en colère quand je vois que les droits de l’homme ne s’appliquent pas à nos enfants. « Nul ne peut-être détenu que dans les cas déterminés par la loi (article 7) ». Si on demande dans n’importe quelle classe « qui voudrait ne pas être ici ? », on est alors vite fixé ! Mais, nous dira-t-on, c’est pour le bien de l’humanité !

Je suis en colère lorsqu’on dit que le travail des enfants est interdit alors qu’on leur demande de travailler 6 heures par jour, 4 jours par semaine, en faisant quelque chose qu’ils n’ont pas choisi, et tout ça, sans rémunération ! Moi j’appelle ça autrement…

Je suis en colère que l’on se serve de la jeunesse de nos enfants à des fins de rentabilisation, de consommation. (Ivan Illich dénonce cet aspect de l’école).

Je suis en colère quand j’entends « c’est normal qu’il pleure, c’est un caprice, si tu cèdes, c’est lui qui va gagner ». Mais je ne suis pas en guerre avec mes enfants !

Je suis en colère quand je vois le budget alloué à l’école contre le budget alloué à la culture ! Qu’on ne vienne pas me dire que l’école sert à transmettre de la culture !

Je suis en colère contre les personnes qui se permettent de juger, tout simplement, et qui font mal. Ils rendent la vie plus difficile qu’elle ne pourrait l’être. Lorsqu’on sous entend que je suis irresponsable et que mes enfants sont mal-élevés, j’ai envie de dire : « oui, c’est vrai que les tiens sont bien dressés ». Ou encore « tu te gâches la vie et celle de tes enfants », c’est sûr que le rythme infernal du travail et l’enfermement des enfants, le stress et tout ce qui s’en suit, je ne sais pas pourquoi mais ça ne me fait pas rêver !

Je suis en colère contre ces lobbys pharmaceutiques qui nous dépossèdent de notre santé à des fins économiques et n’hésitent pas à mettre nos vies en danger.

Je suis en colère contre Monsanto, je n’en dirais pas plus !

Je suis en colère, je suis en colère, je suis en colèèèèèèèèère !

Ah, bin ça fait du bien !

Et vous, êtes-vous en colère ? Exprimez-vous dans les commentaires !

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21 commentaires

  • Isabelle

    Bonjour et merci ! ! Je suis tellement d’accord avec vous!!! Mais notre société est tellement lobotomiser…J’ai commencé l’ief en septembre et j’ai entendu tout et son contraire. …Le maire de ma commune m’a même dit :mais c’est une responsabilité en plus de faire l’ief ! Je lui ai répondu :avoir des enfants EST une responsabilité ! Et trop de parents ne sont responsables de leur enfant. …Je me sens moins seule grâce à votre article 😉

  • Stephanie

    Je comprends, je crois que j’ai dépassé la colère. Je me sens triste tellement triste face à toutes ces injustices. La tout de suite même si on se connaît pas je te serrerais dans mes bras et je te proposerais qu’on aille crier ensemble cette colère dans les montagnes .

  • Laetitia

    Bonjour, Merci pour ce coup de gueule et ce blog très intéressant.
    Vous aviez demandé il y a quelques temps de ne pas hésiter à suggérer des idées d’articles, je serai intéressée pour un article qui reprend ce qu’était l’esprit de création de l’école obligatoire lorsqu’elle a été crée. Mais aussi où nous en sommes aujourd’hui sur les changements dans les modes d’éducation, est-ce que ça bouge vraiment?

    Je pense qu’au départ l’école obligatoire a permis de scolariser des enfants qui ne recevaient pas d’éducation (un enfant qui s’éduque « seul » bénéficie du cadre de ses parents pour se construire, mais il y avait des enfants laissés pour compte à trainer dehors)/(ou qui devaient travailler trop tôt), sa création était donc un énorme progrès. Malgré tout la société actuelle a besoin de formater, les humains, pour en faire des sujets dociles. Cependant le nombre d’entreprises individuelles a explosé ces dernières années (cela ne veut pas dire qu’elles sont couronnées de succès)…cela témoigne entre autre d’un désir d’autodétermination.

    Il me semble que la vie change, notre génération, celle de nos enfants, et que l’éducation nationale traine…
    Aujourd’hui on peut vivre au fin fond de la montagne et télétravailler…l’école peut être trop loin. Les modes de vie changent, et ce n’est qu’un début…

    On voit déjà comme la législation est floue sur le télétravail…on peut travailler du bout du monde…

    • Marion Billon

      Bonjour Laetitia. Merci pour cette suggestion d article, je vais me pencher sur la question. C est tellement dense que je pourrais presque en faire une conférence !

    • barraud

      bonjour,

      je ne pense pas que c’était pour les laissés pour compte, regardez les hussards noirs ce qu’ils ont fait en bretagne!!!
      dans les années 60 on parlait d’instruction nationale…. les mots ont leurs importance, et on est passé à l’éducation nationale!!
      La mission de l’école est de mâter les gens dès leur plus jeune âge….on en fait des gens docile près à tout accepter….

  • Hermen

    C’est tellement vrai !!! J’ai choisi l ief pour mon grand qui aura 3 ans en avril. Dans une conversation avec une commerçante j ai laissé échapper : çest pour ça que je vais faire l école à la maison  » et une cliente qui était là à eu l air presque choquée !!! Je lui ai dis que je voulais élever mes enfants de a à z

  • Sarah Gascoin

    Salut Marion ! Très original cet article.
    Eh bien moi, je suis en colère contre mon beau-père qui trouve qu’on écoute trop nos enfants, qu’on leur laisse trop de liberté et que : ce n’était pas comme ça de leur temps !! Ah, qu’est-ce que c’est chiant ! Surtout de la part d’un gars qui travaillait à l’extérieur toute la semaine et qui ne voyait ses enfants que le weekend et les vacances !
    Donc les comparaisons avec « avant », ça me saoule !

  • Johnny Bee Goude

    Prête ? 😉

    Je ne sais pas si la colère est le bon mot en tout cas ce texte et les commentaires encore plus font écho à ce que je lis en ce moment : Comment tout peut s’effondrer, Pablo Servigne. Même si lui ne nous parle pas d’école, son approche de la résilience pourrait s’appliquer très bien ici, je conseille cet excellent livre à tous et toues qui ressentent une colère ou une peur et ne parvienne pas à avancer au delà, à l’accepter.

    Moi je suis en colère ou du moins ému par beaucoup de choses, et dans ton billet y’a des choses qui me mettent « en colère ».

    Es-tu en colère envers les institutions ou ce qu’on en fait ? Je ne perçois pas cette distinction dans ton propos. Parce que si je partage ton avis sur leur mauvais usage, je ne crois pas que les gens puissent actuellement s’en passer. Se passer des institution c’est être libre. Etre libre ça implique l’égalité et une responsabilité que très peu d’entre nous sont en mesure d’avoir, soi parce que c’est trop dur, soi parce que la société les a trop façonné pour être en mesure de le percevoir ou d’y arriver. Moi même, je me veux anarchiste, donc libre et hautement responsable, et je n’y parviens pas tout le temps, et quand j’y parviens le prix à payer est souvent cher. Les institutions sont détournées, mais il est impossible de répondre aux défis qui nous attendent sans elles, environnementaux, guerres, sociaux… Je crois qu’il faut s’en emparer et les transformer plutôt que vouloir les voir disparaitre.

    Les petits chefs, là je te suis.

    La pression mise aux parents est le produit de l’institution, donc de mon point de vue, certainement mal employée, dérivée. Mais si j’en reviens à mon premier paragraphe, il me parait nécessaire de s’assurer tout de même que les gens ne font pas n’importe quoi, par exemple pour palier à des dérives obscurantiste ou garantir l’égalité, sans qui point de salut (de liberté). Donc là encore, faut-il nous mettre en colère contre les institutions ou contre nous même de les avoir abandonnées à des gens malveillants, formatés ?

    Je te suis aussi sur le ressentit « positif »des gens, mais du coup, plutôt que d’être ce qu’elles sont, nos institutions ne pourraient-elles justement pas être un moyen pour lutter contre ces pré-jugés, favoriser la tolérance et l’objectivité de jugement ? Je pense qu’elles le pourraient, en tout cas les gens, eux, n’y parviennent pas par eux même, tu le constates.

    Oui, il y a des gens cons, faut faire avec, c’est pas facile, je suis souvent en colère comme toi quand je constate des comportements comme celui que tu décris et d’autres. Mais, là encore, si les gens deviennent comme ça, ne serait-ce pas parce que nous avons démissionné quelque part ? Je pense que cet article pourrait apaiser ta colère : https://www.revue-ballast.fr/miguel-benasayag/

    Oui, nous vivons dans l’abus de language constant, en tout cas dans la sphère politique et médiatique. Mais pas seulement. Le problème c’est qu’à ce niveau là, tout le monde fait les abus de langage qui l’arrange, je peux en relever dans ton article, et j’en reviens à mon premier point : la liberté est la doctrine la plus exigeante, peu sont en mesure de s’imposer une telle rigueur. Le seul moyen efficace pour lutter contre un abus de langage, une idée pré-conçue, un cliché, c’est l’exemple, soyons des exemples, mais c’est pas marrant… Moi je trouve que c’est un abus de langage que de dire que l’école est fondamentalement mauvaise, un préjugé très lourd qui ferme le débat avant même qu’il commence, qui exclu ceux qui sont dans l’erreur, qui ne sont pas en mesure de comprendre, c’est jeter le bébé avec l’eau du bain.

    L’enfant apprends seul. Personnellement je ne pense pas que ce soit vrai. Je pense qu’une partie des apprentissages est accessible à tous les enfants, mais que pour fabriquer un individu social pertinent il y a des apprentissages qui doivent être transmis. On apprends pas l’esprit critique seul, c’est impossible. Or sans ce dernier, on est perméable à tout, le dernier qui parle à raison, les obscurantismes convainquent, la croyance prends le pas sur le savoir… On apprends pas la science seul de manière empirique, tout simplement parce qu’une vie ne suffit pas à refaire sans cesse toutes les expériences, toutes les découvertes, parce qu’il n’y a pas de démarche scientifique sans les pairs. En disciple de Spinoza, je considère que nous ne sommes que le produit de notre environnement, je ne crois pas au libre arbitre, je ne crois pas à « quand on veut on peut » (les gens qui disent ça me foutent dans une colère terrible) et donc je ne pense pas qu’on puisse apprendre seul. Pour apprendre seul il faut être parfaitement objectif, avoir un esprit critique affuté et entretenu, je ne vois pas comment un enfant peut se doter de ça seul, ni même quiconque.

    Détention dans les droits de l’Homme et scolarité ? Oh le vilain abus de language grossier !
    Hors sujet. On peut discuter des enfants qui passent trop de temps en classe, mais, à mon avis, pas sur une planche aussi savonneuse. La réponse à la question posée aux enfants ne peut-elle être une autre si on change l’école ? Tant que tu n’as pas expérimenté ça, exclure la possibilité serait une erreur, et le risque de laisser de coté tout un pan de solutions potentielles… Encore une fois, on parle de l’école de 2018 en France (et sans doute quelques autres années et pays) mais l’école c’est plus qu’un constat présent, c’est un concept riche de forme, je ne te l’apprends pas.

    Travail et scolarité ? Oh le vilain abus de language grossier !
    Là aussi on est dans un hors sujet, et Marx se retourne dans sa tombe à s’en vriller la colonne (et pas que lui) ! Pardon, mais là c’est complètement foireux. Moi, ce genre d’association ça me mets en colère. Travailler et le Travail ce peuvent être des définitions et des concepts très éloignés. Lorsqu’on dit que le travail des enfants est interdit on fait appel a des concepts qui n’ont rien à voir avec l’école. Lis Marx, je t’en conjure 😉

    Oui, ça fout les boules de voir que nos gamins sont transformé en petit consommateurs, mais est-ce que c’est vraiment la faute de l’école ? Est-ce que chaque jour, en ne nous désolidarisant pas plus de la société, en ne luttant pas plus contre ses dérives, en ne nous battant pas pour l’alternative, en choisissant de suivre le troupeau (consommer, devenir propriétaire, élire des maitres) ne lui donnons nous pas un blanc seing pour le faire ? Qui est responsable quand la seule façon de te sauver toi même c’est de lutter pour sauver tous les autres et que presque personne ne le revendique ? Et la question opposée nous amène une fois de plus à la résilience : qu’y pouvons nous vraiment ? Faut-il lutter même quand on sait que le combat est perdu d’avance ? Beaucoup renoncent, peut-on vraiment leur en vouloir sans en vouloir à soi même ? Est-ce bon pour nous et pour les autres de faire ça ? Dure réalité.

    Sur l’école et la culture, j’en reviens à : de quelle école parle-t-on ? De quelle culture parle-t-on ?

    Le jugement. Ca me mets en colère les gens qui se plaignent que d’autres jugent, qui considère que c’est forcément péjoratif (abus de langage ? ;-). Tout le monde juge tout le temps tout le monde. Après, on peut juger, avoir un a priori au sens propre du terme, et le faire évoluer, garder une objectivité, un esprit critique, un gout prononcé pour l’établissement de la vérité. En jugeant l’autre on peut se construire et l’aider à se transformer. Est-ce que grandir ce n’est pas aussi se remettre en question, se juger soi même, faire son auto-critique comme disent les bolcheviks et d’autres. Finalement, il n’y a pas de combat ici à mes yeux que celui que tu évoques déjà dès le début de ton texte, voir l’article de Ballast que je recommande.

    Monsanto, les lobbies, et bien d’autres me mettent profondément en colère, mais ne sont ils pas un simple symptôme, voir paragraphe 1 ? En tout cas, pour les combattre, moi, mon fils, nous avons besoin de plus que ce que nous aurions pu apprendre par nous même, peut-être que nous pourrions nous passer de l’école, même une autre, différente, meilleure, mais nous avons besoin d’un collectif qui réfléchisse sur des bases communes, des savoirs communs, des constats et des expériences partagées, nous avons besoin de la science aussi pour relever les défis qui sont déjà les nôtres… Je ne crois pas que quiconque, seul, puisse avoir accès à tout et en tirer le bon grain de l’ivraie toujours avec succès, toujours dans le temps nécessaire. Quand on veut on ne peut pas toujours, et encore faut-il vouloir, encore faut-il savoir que l’on veut quelque chose, ce que ce quelque chose est vraiment.

    Oui, on a de la chance, celle d’avoir des moyens intellectuels qui nous permettent de réfléchir d’une certaine façon, à certaines choses, celle d’être immensément riche et d’avoir accès à un confort de vie (lire C’était mieux avant de Michel Serres) qui nous permet d’avoir ses moyens intellectuels, d’avoir du temps pour les nourrir, pour faire pour d’autres ce qu’ils ne peuvent pas faire eux même, trop occupés à survivre. Moi ce qui me mets en colère c’est de voir tous ceux qui ont cette chance et n’en assument aucunement la responsabilité, ceux qui disent souvent des phrases comme « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde » par exemple, qui se vautrent dans la médiocrité, qui n’ont aucune exigence envers eux même mais beaucoup envers les autres, qui ne s’emploient pas à être objectifs. Attention à nos considérations bourgeoises, blanches…

    LAETITIA dans les commentaires développe une idée intéressante : quelle était la vision initiale pour l’école ? J’ai souvent étudié cette question, et j’adore la réponse. J’y crois à cette réponse, que je résumerais en disant que le but était de rendre les hommes libre, justement en leur transmettant un socle de savoirs communs, validé, afin de garantir l’Egalité, et donc la Liberté de chacun. Malheureusement elle a rapidement été utilisé à d’autres fins, mais qui faut-il blamer pour ça ?

    J’essaie de ne plus être en colère, j’essaie à la place d’être indigné (Indignez vous, Stephane Hessel pour la définition que je donne à ce verbe), j’essaie de révolutionner, mais pour y parvenir sans se mettre en colère tout le temps, sans craquer, sans paniquer, il faut accepter l’idée qu’on ne se bat pas pour nous même, ou pour nos enfants, qu’on ne se bat pas pour réussir, que le combat est peut-être perdu d’avance, voir le documentaire Je Lutte Donc Je Suis (dispo sur Youtube) et lire Pablo Servigne (ou le ragrder sur Youtube, par exemple son ITW par la chaine Thinkerview) pour comprendre mon propos, que je ne sais pas exprimer aussi bien, là tout de suite, après avoir jeté toutes ses lignes et alors que mon fils me réclame depuis que j’ai commencé ce commentaire ! 😀

    • Marion

      Salut Johnny !

      Alors, que dire de tout ça ?

      Quand je dis en colère, je pense dépitée… ce n’est pas en colère, style explosif !

      Je suis bien sûre en colère de ce que nous faisons des institutions. Dans l’état actuel des choses je ne pense pas que la majorité des gens puissent les utiliser autrement. C’est cette conséquence qui me dépite. Nous sommes maintenant totalement dépendant de ces institutions et ne savons pas faire sans. C’est pour ça que les personnes qui s’en passent, ou qui les utilisent autrement, au moins pour certaines de ces institutions, passent pour des marginaux ou des irresponsables…

      La plupart des personnes sont formatées et je pense que l’école, les grandes écoles et le reste n’y sont pas pour rien !

      Je ne reviens pas sur tout, ce serait trop long, on en reparlera de vive voix.

      Pour Marx, même si je n’ai pas tout lu, loins de là, je sais qu’il n’était pas contre le travail des enfants. Il était pour que les enfants parages la vie de leurs parents, travaillent pour la famille, si je ne me trompe pas. Du coup il n’était pas pour le travail improductif de l’école. Je ne dois pas le faire retourner dans sa tombe tant que ça finalement…

      Un dernier poin sur lequel je voulais revenir et sur lequel je suis plus à l’aise : le fait d’apprendre par soi même. Quand je dis apprendre par soi même, ce n’est pas refaire les expériences de tout systématiquement. Apprendre par soi même c’est savoir demander de l’aide lorsqu’on en a besoin, c’est aller chercher les informations dont on a besoin comme par exemple des rapports d’études scientifiques, comme je t’ai demandé hier par exemple. C’est ce que nous faisons tous lorsqu’un sujet nous intéresse : nous allons chercher l’info. Donc pour les enfants ce n’est pas les laisser se débrouiller tout seul et pour tout, c’est les accompagner au mieux, leur montrer comment chercher les infos, comment trouver les sources fiables… c’est se montrer nous en train de chercher, d’apprendre, de remettre en cause… pour l’esprit critique c’est la même chose, ils apprennent de l’exemple.
      C’es comme pour tout, un cadre sein et sécurisant, un accompagnement subtil et bienveillant !

      Bon on en reparle !

  • Coscélya

    Coucou Marion, je viens régulièrement sur ton blog, ça me permet d’avoir des nouvelles 😉
    Je comprends pour beaucoup ta colère, mais je me permets de donner une opinion contraire sur deux points:
    – peut on être réellement en colère contre les institutions, puisque l’état c’est nous, je pense que nous sommes tous responsables de ce qui se passe.
    – est ce qu’il faut catégoriser les enfants bien élevés en bien dressés? Pour moi c’est choquant, mes trois sont extrêmement bien élevés, polis, savoir vivre etc et pourtant ils ne sont pas dressés… ils sont ouverts sur le monde et respectueux, chacun à sa manière, depuis quand être poli, respectueux, empathique, propre à table et dans ses propos est une tare?
    Voila petite réflexion perso. Bises de nous 4!

    • Marion Billon

      Coucou coscelya !
      Je ne trouve pas réellement que l état ce soit nous. On ne peut pas dire que nous sommes dans une démocratie, après je n ai pas envie de perler de politique ! Je suis d accord avec johnny quand il dit que c est ce que nous faisons des institutions qui ne tourne pas rond… même s il n a pas compris le fond de ma pensée.
      Je n ai nullement dit que d’avoir des enfants mais élevés était négatif, au contraire. J ai utilisé le terme dressés exprès pour mettre l accent sur le fait que brimer les enfants n est pas une solution pour qu ils soient respectueux. Souvent les personnes qui ne comprennent pas qu un enfant ait parfois du mal à rester une heure sans bouger dans une salle d attente, sont ceux qui vont dire que ces mêmes enfants sont mal élevés. Je pense comme toi que le respect et la courtoisie sont des valeurs à transmettre mais dans la bienveillance, pas dans la contrainte.
      Bises, j espère à un de ces jours !

  • rigon

    Bonjour Marion,
    Oh oui je vous félicite de mettre les mots sur ce que je pense!!! cette pression !! j’ai fait l’instruction à la maison pour ma fille en cm2!! Quel bonheur!!! si j’avais su j’aurai fait cela bien avant avec mon aînée également!!! aujourd’hui elles sont au collège mais quelle m**** cet enseignement!! je suis dépitée de voir autant d’absurdités!!!! Mes filles veulent aller au collège tous leurs amis y sont!!!! mais bon je ne donne pas une trés grande importance aux contenus et aux résultats scolaires !!!
    Je leur montre les différents chemins qui existent pour être heureux et bien dans ses pompes!!! aprés je leurs fais confiance et je vois avec quelle facilité elles acquièrent des connaissances dans les domaines qui leur plaisent (les animaux pour l’une et l’histoire pour l’autre!!) et à l’inverse la misère pour les choses qui ne leurs plaisent pas du tout !!! j’espére qu’elles seront trouver leurs chemins et foncer vers leur passion pour pouvoir s’épanouir en tant que femme au 21eme siécle!!!!! Mais il est sur qu’il ne faut pas compter sur l’education nationale pour ça!!!!!!

  • Émi

    J’ai la même colère en moi mais elle est plus grande que le mot… À telle point que je desteste cette France maintenant.
    Ce sont les vaccins obligatoires qui me tue et l’avenir mauvais de nos enfants qui se profilent.. Et du coup je doute aussi pour l’ief..
    Je ss en colère aussi sur ma belle famille qui est aveugle et croit bien faire en voulant dicter nos vies.. 😔
    Pas facile ses temps..
    La nature le manque, les moments à 3 en famille aussi.
    Vivement la vraie vie..

  • hélène

    Salut.
    Merci pour ton billet d’émotion. Je me retrouve aussi dans cette colère que j’ai apaisé depuis peu de temps.
    D’abord j’ai utilisé cette émotion pour m’exprimer et, le plus souvent, je voyais, qu’en face, la colère n’était pas là ou qu’elle était sous une épaisse couche de déni, donc ça dérangeait. Ma colère n’était pas constructive dans mes échanges.
    Après ma mère est décédée d’un coup à 56 ans, son foie à lâché dans le déni général lié à l’alcool. De la colère s’en est suivie, de la tristesse aussi de voir son monde s’effondrer lorsque en réalité je voyais la chute de la vie de ma mère à travers ma vie à cause d’une énorme frustration, des peurs nombreuses et de la colère donc qui alimentait ce cycle peur-colère-peur…
    Je suis moi même en colère depuis ma tendre enfance. Lorsque mon éducation autoritaire faisant de moi un être malmené par tous où le monde qui t’environne est violent et ne t’apporte aucun soutien de peur de t’apporter un soutien quelconque qui aurait effet de ne plus grandir sous une épaisse couche de peur. Lorsque j’ai réalisé que ma famille était dysfonctionnelle et que mon environnement participait au déni général, et par là-même se solidarisait avec cette violence, j’ai entamé une construction personnelle de mon identité et une défense personnelle.
    Étant femme et plus grande que la moyenne, j’avais tendance à attiré les regards et les violences scolaires par ma marginalité. Mon père m’ayant mis au judo à 6 ans, malgré que j’avais l’obligation d’y aller dans un groupe souvent composé exclusivement de garçons, j’ai appris que j’avais un pouvoir sur les garçons dans le sens de les impressionner.
    Bref je m’éloigne un peu du sujet, pour en venir au fait que les arts martiaux m’ont appris à ne plus avoir peur des garçons car je pouvais les immobiliser. De là s’est construite ma confiance en moi. j’ai toujours eu plus confiance dans les amis garçons que fille car peut être il y a moins d’attendus sociétaux.
    Aujourd’hui j’habite un territoire enclavé où nous sommes les seuls à faire l’ief.
    ma colère envers différents sujets m’a poussé à construire mes rêves en me rappelant qu’on était toujours seuls dans sa colère-peur et qu’il ne tenait qu’à nous de nous réaliser. Tout en se rappelant aussi qu’il était réjouissant d’être marginale dans une société malade.
    J’essaie de me détacher et de rigoler face à la bêtise qui m’interpelle et me met en colère. Je me projette en pensée à terrasser mon ennemi (celui qui m’attaque bêtement en bêllant) et je m’entraine à vouloir réagir dans l’instant par la dérision ou autre au lieu de rester coi (ce qui s’apparente pour moi à avoir perdu la bataille).
    c’est clair qu’il faut rester droit dans ses bottes et rester confiant sinon le chacal le hume et se met en chasse…
    gros pavé que j’ai failli effacer mais faut bien partager de temps en temps. je trouve de la confiance à lire sur le sujet sur la toile alors j’envoie moi aussi ma vision de la chose. je suis en bretagne et serait ravie d’en parler de vive voix avec des pratiquants ! bises à tous

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